J’ai une prédisposition génétique favorisant le risque de développer un cancer du sein et/ ou de l’ovaire.
Lorsque les antécédents familiaux de cas de cancers (concernant aussi bien la branche paternelle que la branche maternelle) évoquent un syndrome de prédisposition, une consultation en oncogénétique est recommandée.
A la suite de cette consultation, et après votre consentement éclairé pour accorder la recherche d’une mutation, vous avez effectué un test génétique.
BRCA 1, BRCA2, PALB2, RAD51C, RAD51D, PTEN, TP53, STK11, CHEK2…
Vous êtes porteuse d’une mutation dans un gène de prédisposition au cancer du sein et/ ou de l’ovaire.
Le niveau de risque tout comme le type de cancer(s) potentiellement développé(s) est toujours différent selon le type de mutation identifiée, sa localisation sur le gène et votre histoire familiale.
Depuis cette annonce, une prise en charge spécifique vous a été proposée
(Recommandations de suivi médical, imagerie…). Cependant, une foule de questions se bousculent dans votre esprit.
Avant tout, il est très important de prendre le temps, pas à pas, de vous renseigner, d’en parler, et de consulter si nécessaire un.e psychologue pour gérer au mieux cette nouvelle.
Vous avez le choix entre plusieurs mesures de soin et prévention.
Rappelez-vous surtout qu’être porteuse d’une altération génétique ne signifie pas que vous êtes malade, ou que vous le serez un jour (certaines femmes porteuses ne développent jamais de cancer) mais tout simplement que vous avez plus de risques que d’autres de développer un cancer du sein et/ou de l’ovaire.
En France, la mutation des gènes BRCA (BRCA1 ou BRCA2) concerne 21 000 femmes identifiées en onze ans, dont malheureusement beaucoup ont développé un cancer avant d’en avoir connaissance…
Selon le gène et l’histoire familiale, les effets de la mutation des gènes BRCA (BRCA1 ou BRCA2) sont la survenue de cancers du sein et/ou des ovaires à un plus jeune âge que dans la population générale ainsi qu’une atteinte bilatérale plus fréquente.
Comme vous le savez peut-être déjà, pour les femmes « mutées », considérées à haut risque, les solutions proposées sont : un suivi par surveillance médicale et/ou une chirurgie prophylactique (c’est à dire l’ablation des deux seins) qui peut être suivie d’une reconstruction mammaire chirurgicale de façon immédiate ou différée. Cette chirurgie prophylactique et les options de reconstruction chirurgicales sont à discuter avec votre équipe soignante et un suivi psychologique adapté est associé à cette démarche.
En raison de votre vécu, vous serez amenée à écarter ou à privilégier une solution en fonction de vos convictions et de ses enjeux.
Certaines options permettant de procéder à cette solution en plusieurs étapes de
réflexion, espacées de plusieurs mois.